Voraces d’Oisin McGann

J’ai lu ce roman jeudi dernier (même s’il est dans ma PAL depuis le salon du livre jeunesse de Montreuil !) et j’ai beaucoup aimé ! Ce roman s’inscrit aussi dans le challenge Winte Time Travel.

Commençons par l’histoire : Le roman se situe au cœur de l’ère victorienne, au milieu du XIXème siècle en Irlande. Mais ce XIXème siècle est légèrement différent du nôtre : en effet, une ancienne et mystérieuse civilisation disparue a laissé derrière les « mécanimaux », mélange de machine et de chair dont on peut se servir pour le travail, le transport, l’éclairage…

De plus, le héros Nathaniel appartient à une famille très particulière : cette famille et quelques-autres ont une capacité à guérir très vite de leurs blessures quand leur peau est au contact de l’or. Par ailleurs, cette famille est très puissante au niveau politique et économique et la direction de la famille est donc très convoitée. On a donc instauré des règles : l’aspirant peut s’élever légalement par le meurtre en tuant l’héritier ou le dirigeant en place, la famille déguisera alors ce meurtre si la victime n’a pas réussi à se défendre ! Or Nathaniel revient au domaine familial au moment où son frère, l’héritier, meurt dans un accident…

Ce roman est vraiment prenant et a un univers steampunk très réussi ! Les mécanimaux sont un bon concept et m’ont rappelé les créations de Léviathan ! Et puis, j’ai toujours eu un faible pour les anciennes civilisations, type Atlantis ou Mu ! Et la famille Wildenstern est très tordue, personne ne peut jamais dormir sur ses deux oreilles, ils m’ont fait penser aux Borgia !

Dans le roman, on a des inégalités sociales encore exacerbées par les Wildenstern, qui méprisent majoritairement les paysans ! Le héros est d’ailleurs loin d’être parfait : s’il n’a pas la cruauté de son père, il a vécu une vie d’oisif privilégié et en a l’insouciance et l’égoïsme ! Bien sûr, les circonstances vont se charger de l’éveiller aux réalités du monde extérieur…

L’histoire démarre dès le retour de Nathaniel dans le manoir familial et se poursuit à un rythme assez effréné ! On n’a pas le temps de s’ennuyer ! Je trouve que l’histoire de la crise traversée par les Wildenstern se mêle assez naturellement avec la présentation de l’univers créée par l’auteur. Le tome 1 s’achève sur une fin qui laisse la porte ouverte à une suite qui paraîtra en mars 2011 ! On a également plusieurs références historiques à la Grande Famine d’Irlande, à la Reine Victoria, à la possibilité d’une guerre civile aux États-Unis…

Outre Nathaniel, qui évolue au fur et à mesure du roman, on a une galerie de personnages secondaires attachants et intéressants : le serviteur personnel de Nate, Tatiana, sa petite sœur idéaliste, Daisy, sa belle-sœur pratique mais aussi loyale et généreuse, son frère Roberto, trop généreux pour sa famille…

Je me suis beaucoup attachée à Daisy et Tatiana ! J’ai trouvé Daisy particulièrement touchante, victime de sa condition de femme à l’époque victorienne, mais bien décidée à ne pas se laisser faire par son beau-frère ou son mari quand elle estime qu’ils ont tort ! Ses origines populaires la rendent aussi plus humaine, plus consciente des réalités du monde !

Quant à Tatiana, elle a un côté enfant gâtée (elle est la petite dernière), mais elle est aussi révoltée de ne pas être considérée comme l’égale d’un homme et prend peu à peu conscience des injustices qui l’entourent. Elle montre aussi beaucoup de courage face au danger !

Par contre, j’espère qu’on découvrira par la suite plus en détail l’univers si bien esquissé dans ce premier tome : je ne sais pas combien de tomes l’auteur souhaite écrire, mais l’univers me plaît bien, donc j’apprécierai d’y rester trois ou quatre tomes ! J’aimerais découvrir l’Amérique, l’Angleterre, l’Afrique… et les autres familles qui le don particulier des Wildenstern ! J ‘aimerais aussi qu’on continue à en apprendre plus sur l’origine des mécanimaux, de la famille Wildenstern…

Bref, un roman jeunesse réussi qui mélange les concepts uchroniques avec l’Histoire et les problématiques de l’époque victorienne avec talent : j’attends la suite avec impatience !

11 Réponses

  1. C’est victorien alors forcément ça me tente 🙂 Non plus sérieusement j’ai bien envie de me mettre à découvrir le steampunk, j’avais d’ailleurs participé à un swap sur ce thème et j’ai quelques romans chez moi (reçu dans le cadre d’un swap victorien que j’avais co-organisé)… je note celui-ci qui m’a tout l’air excellent !

  2. Moi aussi j’ai un gros faible pour tout ce qui est victorien ! 🙂
    Et si tu lis le tome 1 maintenant, tu n’auras pas à attendre la suite trop longtemps : elle sort le 11 mars !

  3. […] Voraces d’Oisin McGann, un roman jeunesse haletant, uchronique et steampunk […]

  4. Super roman, je suis en train de lire la suite c’est vraiment super, le héros principal est charmant, et, comme je ne l’ai pas encore fini, je suis dans un suspense insoutenable… ! Bon, je vous laisse, je vais finir mon livre ! 😀 ♫

  5. Bon, il faut vraiment que j’achète la suite alors !

  6. […] Neph, Délivrer des livres (Herisson08),  La caverne de JainaXF, Livr0ns-n0us ont sans doute rêvé elles aussi d’incarner l’un des […]

  7. Ah tu aurais dit une uchronie ? Je vois bien le parallèle avec notre monde, mais il n’y a pas réellement un point de convergence…
    Ah oui, toi aussi tu as fait le parallèle avec Leviathan 🙂 Mais dans mon esprit, ils ne sont pas vraiment pareil : chez McGann, ce sont plutôt des « objets » vivants comme le vélocycle alors que chez Westerfeld ce sont plus des êtres vivants intégrant des parties mécaniques, non ?
    Ah c’est sûr que Tatiana et Daisy promettent 🙂 Mais ne me dis rien hein, je n’ai pas encore lu la suite ^^

    • Accro : tu veux dire un point de divergence, j’imagine ! Il n’y a pas de point précis, la différence, c’est l’existence des mécanimaux et de l’Aurea Sanitas ! Par contre, je crois que tu as raison pour Westerfeld et McGann ! Bonne lecture de la suite, en tout cas ! 🙂

  8. Oups oui de divergence 🙂
    Mais justement je croyais qu’il fallait la modification d’un événement passé. Au premier Winter Time Travel, j’en avais discuté avec Lhisbei car justement je croyais qu’un roman où l’histoire s’appuyait sur notre monde (décor, Histoire, etc.) avec quelques éléments « ajoutés » pouvait être une uchronie et qu’en fait, il fallait ce point de départ pour présenter deux histoires alternatives.

  9. Acr0 : bah, disosns que le point de divergence se situe dans l’Antiquité avec l’apparition des mécanimaux…Tu as lu le tome 2 ? Je ne voudrais pas te spoiler accidentellement !

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