Le castrat et les rois fous de Jean-Nicolas Vachon

Il s’agit du premier tome de la trilogie Le voleur de voix, une de mes nombreuses découvertes  du challenge Québec en septembre. Je n’ai pas eu le temps de le lire en septembre, mais l’enthousiasme d’Acr0 m’a finalement convaincu de m’y mettre !

Synopsis :

Nous suivons 3 narrateurs dont les histoires finissent par se rejoindre. Nathaniel est un Québecois d’une trentaine d’année à la vie ordinaire, jusqu’à ce que son père lui apprenne l’existence d’une promesse familiale incroyable… Maximilien est un jeune serviteur du XVIIème siècle qui va voyager en Inde sur les traces de son maître. Là-bas une idole de Kali va bouleverser sa vie. Enfin, Carlo Broschi écrit ses mémoires, sa formation à la musique et sa rencontre avec l’étrange Comte Maximilien…

 

 

J’ai dévoré le roman en deux jours !

Il y avait longtemps que je n’avais pas lu un roman centré sur les vampires (le dernier -abandonné en cours de route- était Twilight). Oh, ils apparaissent dans un certain nombre de romans de bit-lit (Mercy Thompson, Le Protectorat de l’Ombrelle…), mais ils sont des personnages secondaires, qui existent au côté de loups-garous, faës…
Ici, ils sont les seuls êtres surnaturels (du moins pour le moment) et ils sont de nouveau séduisants et dangereux, monstrueux et humains à la fois.

 

Les vampires permettent de couvrir plusieurs époques avec les mêmes personnages, ce premier tome mélange d’ailleurs thriller angoissant et roman historique (j’ai été faire un tour sur Wikipedia pour me renseigner sur l’opéra italien et les castrats).
Et puis, l’univers présenté m’a fortement rappelé celui du jeu de rôle Vampire (Dark Ages et La Mascarade) avec l’organisation complexe, les jeux de pouvoir sur les dirigeants, les luttes intestines…
Le fait qu’il y ait 2 types de vampires est aussi intrigant, j’espère qu’on en apprendra plus sur la nature exacte des vampires dans les prochains tomes…

J’ai également apprécié que l’existence des vampires soient connues de certaines personnes (médecins, serviteurs, victimes…), c’est plus crédible qu’une mascarade complète !

L’auteur sait également créer des personnages complexes, jamais totalement blancs ou noirs et qui ont toujours des motivations derrière leurs actions. Je trouve Maximilien particulièrement réussi de ce point de vue : tour à tour il fait pitié , il fait peur, il fascine…

Ce premier volume est en fait un long prologue servant à présenter les protagonistes et les forces en présence, mais l’univers et les personnages imaginés par l’auteur sont suffisamment passionnants pour faire de ce premier tome une lecture très agréable !
De plus, l’auteur maîtrise sa narration et sait insufflé du rythme à son récit. L’écriture est jolie, à une exception près qui m’a fortement agacé : pour moi, le verbe « rigoler » est d’un niveau familier et à n’employer qu’à l’oral ou à l’intérieur de dialogues, ce qui n’est pas le cas ici. Est-ce que ce verbe est moins familier au Québec ?

 

 

Conclusion :

Un très bon roman qui utilise efficacement l’histoire et  la mythologie vampirique tout en ayant aussi sa propre identité. Les protagonistes sont également attachants, je les suivrai avec plaisir pour la suite !

6 Réponses

  1. Ils en parlaient dans Rêves et cris sur Nolife, c’est vrai que ça avait l’air très alléchant comme roman…

  2. Vert : oui, n’hésite pas si tu as envie d’un roman bien mené avec de vrais vampires !

  3. « J’ai dévoré le roman en deux jours ! » Aaaah 🙂 Merci d’avoir mis cette phrase en premier, histoire que je sois rassurée (quant au fait que tu ais aimé ou non) ^^
    Je ne sais pas si je parlerai de prologue car on entre de plain pied dans la vie des personnages (enfin, c’est le but du livre, pas forcément les actions de type « guerre »).
    J’ai beaucoup aimé tout ce que l’auteur écrit au sujet des vampires, notamment la raison pour laquelle ils craignent l’or et non l’argent. J’ai trouvé ça tout à fait plausible. Moi aussi cela m’a fait bizarre le vocabulaire québécois, mais c’est vraiment très peu de mots sur tout le contenu, finalement.

  4. […] éventuellement le tome 2 du Voleur de Voix de Jean-Nicolas Vachon […]

  5. […] Et voici ma dernière lecture pour le challenge Québec en septembre ! Je n’ai pas pris trop de risque en poursuivant une série (Le voleur de voix) dont le premier tome m’avait déjà beaucoup plu l’année dernière… […]

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