Doctor Who : The War Games

Cela fait un moment que je regarde la série classique, mais ce serial est définitivement dans mon top personnel. Pour commencer, le voyage dans le temps est plus présent que d’habitude (ce qui permet à cet article d’entrer dans le challenge Retour Vers le Futur), il est long mais sans trop de lenteurs, et c’est le dernier épisode avec le Second Docteur…

Résumé :

Le Docteur, Jamie et Zoé arrivent au coeur de ce qui semble être la Première Guerre Mondiale. Mais ils vont vite se rendre compte que des éléments étranges les entourent, qui semblent être liés à certains officiers et un mystérieux « War Chief »…

 

Voilà une belle façon de finir l’ère en noir et blanc ! Ce serial se regarde avec plaisir, les acteurs maîtrisent bien leurs personnages et l’alchimie entre le Docteur, Jamie et Zoé fonctionne bien, et le scénario est plus complexe que d’habitude !

J’aime beaucoup l’introduction qui commence comme une aventure classique avant d’introduire assez vite des détails troublants ! Les personnages secondaires (un officier et une infirmière) sont attachants et plutôt bien écrits dans leurs réactions.

Attention, spoilers importants sur l’intrigue !

 

De plus, il est rare que l’on confronte autant de personnages issus d’époques : Romains, soldats de la Guerre de Sécession et de la Première Guerre Mondiale, sans compter nos voyageurs temporels !

 

L’intrigue aborde de nombreux thème. En effet, ce serial offre une vision sombre de la guerre (un jeu) et de la hiérarchie militaire (qui empêche les homes de trop questionner leur environnement). On y parle aussi de manipulation de masse et de programmation mentale. Les personnages secondaires présentés (Carstairs, Lady Jennifer, Harper…) vivent pleinement l’horreur de la situation.

Cependant il y a quelques longueurs une fois au Contrôle Central avec des évasions/captures multiples, des complots de la part du War Chief et le Chef de la Sécurité… même si le War Chief se révèle clairement être un prototype du Master qui apparait dès la saison suivante, des motivations (pouvoir, contrôle) jusque dans le schéma scénaristique (alliance hasardeuse avec une race extraterrestre, obligation de coopérer avec le Docteur pour s’en sortir) !

 

 

Et la fin rattrape les défauts de la partie précédente en nous montrant déjà une vision plutôt ambiguë des Time Lords dès leur première apparition. C’est une des seules fois où l’on voit Two vraiment paniqué à l’idée d’être obligée d’affronter son peuple. On découvre à cette occasion qu’il n’a pas vraiment été exilé mais est parti sans autorisation avec un TARDIS « emprunté »…

Mis à part leurs costumes assez pompeux et ridicule, les quelques salles qu’on aperçoit sur Gallifrey (qui n’est pas encore nommée ici) sont assez sobres et les décors n’ont pas trop mal vieillis.
Les Time Lords apparaissent comme assez antipathiques : peu compatissants, ils expriment une philosophie de non-interventionnisme absolu en totale contradiction avec l’idéalisme du Docteur qui veut sauver les innocents, combattre le mal et améliorer les choses.

Ils ne sont malgré tout pas totalement insensibles aux arguments du Docteur et décide de le laisser agir…mais en le coinçant sur sa Terre bien-aimée pour limiter son influence temporelle !
Pour un voyageur impénitent comme le Docteur, il s’agit d’une dure punition et il ne manquera pas de manifester son déplaisir plus tard (sur Terre et face aux Time Lords assez manipulateurs).

De plus, ils se montrent aussi assez inflexibles envers Jamie et Zoé qui voient leur mémoire du temps qu’ils ont passé dans le Tardis complètement effacé (ils ne se souviennent que de leur première aventure avec le Docteur dans leur époque d’origine).

 

Conclusion :

Voilà donc un très bon serial qui offre un départ en fanfare à Troughton tout en posant les bases de la mythologie whovienne (on en a vu les effets pas plus tard que dans les Specials de 2009) !