Et voici un premier roman pour le Summer Star Wars de Mr Lhisbei ! Nous embarquons ici pour un univers étrange aux règles très différentes du nôtre…
Synopsis :
Rees est un mineur dans une Ceinture d’astéroïdes près d’une étoile morte. C’est une vie dure au service d’une élite sur « Le Radeau », station spatiale confortable. Mais l’univers semble connaître des perturbations que Rees veut comprendre tandis que les tensions sociales augmentent…
L’univers présenté par l’auteur est particulièrement originale : les humains vivent ici dans une Nébuleuse avec des règles gravitationnelles variables et très différentes d’un système stellaire classique, avec une faune adaptée, des cultures humaines très différentes aussi selon les lieux…malheureusement, tout cela est desservi par un aspect bien trop hard-science à mon goût !
Il y a des pages d’explications techniques sur le fonctionnement de la Nébuleuse qui m’ont franchement ennuyée !
Heureusement, le roman n’est pas très long (moins de 300 pages), et le héros bouge beaucoup en découvrant les différentes cultures de la Nébuleuse !
La culture des Osseux est particulièrement intrigante et différente de ce que l’on connaît généralement en SF !
Spoilers sur l’intrigue générale (et la fin) !!
De plus, on assiste à une révolution et ses suites (une espèce de Terreur envers les anciens nantis), intrigue classique mais toujours assez efficace…d’autant plus qu’on rencontre des personnages secondaires plutôt attachant (le vieux pilote bougon mais droit, la contremaître mineure…) !
L’idée que les humains doivent s’adapter à ce nouvel univers était très en avance sur son temps à l’époque de sa parution (1991) : il y a presque un petit côté transhumaniste !
J’ai trouvé dommage que les extraterrestres n’arrivent qu’à la dernière page : la rencontre avec l’autre est un des thèmes que je préfère en space-opera et j’aurais aimé qu’on assiste vraiment à ce premier contact… il faudrait voir ce que ça donne dans les tomes suivants !
Autre regret : le protagoniste voyage beaucoup et n’a pas vraiment le temps de former des relations durables et développées (et vous savez que je suis très attachée aux personnages et à leurs relations, au moins autant qu’à l’univers) !
Fin spoilers
Comme je l’avais déjà remarqué avec d’autres ouvrages de l’auteur, Baxter est quelqu’un qui a d’excellents concepts mais qui n’est pas vraiment un raconteur d’histoires exceptionnel… dommage, le roman aurait pu être un space-opera (« nebulopera » ! 😉 ) marquant mais restera simplement une découverte…
Conclusion :
Un univers intéressant avec du potentiel, mais qui est malheureusement desservi par un style un peu aride (trop de hard-science pour moi) ! Malgré tout, la lecture est restée globalement intéressante et je lirai peut-être la suite si j’ai le temps !
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ben oui Baxter pour moi c’est synonyme de froideur scientifique, au style aride, et de hard sf prise de tête. ce pourquoi je n’ai pas trop adhéré à « voyage » qui est une uchronie racontant comment la NASA aurait pu envoyer des hommes d’Apollo 13 sur Mars. ça tient plus du docu historique que du roman et ça se concentre surtout sur les magouilles à la NASA et les détails techniques. bref, ça m’a quand même bien dégouté de l’auteur ^^
Déjà ‘gravité’ semble faire un peu plus voyager, mais bon ça m’étonne que tu ai envie d’en relire lol
« Envie » est un bien grand mot, je n’exclue pas la possibilité de lire la suite pour les idées présentées (et parce que les tomes sont assez courts), mais c’est tout !
En effet, Baxter n’est pas vraiment mon type d’auteur non plus !
J’ai peur que ce soit trop technique pour moi aussi ^^
Baxter est rarement bon au niveau de ses personnages, et dans Gravité c’est particulièrement flagrant vu qu’il s’agit de son premier roman.
Pour ce qui est du reste du cycle des Xeelees, ne t’attend pas trop à revoir les personnages de Gravité, puisque les romans sont relativement indépendants les uns des autres :
– Singularité est plutôt une histoire de lutte d’une résistance humaine contre une occupation extra-terrestre doublée d’une sorte de course poursuite temporelle.
– Flux repart un peu sur la voie de Gravité, en présentant une société humaine vivant dans un milieu extrême (ici à l’intérieur d’une étoile à neutrons).
– Accrétion repart un peu dans la lignée de Singularité, cette fois avec un voyage au bout de l’univers et du temps. C’est aussi le livre qui permet de faire le lien entre les trois précédents, dont les situations sont brièvement évoquées. Et ce fut une belle claque de lecture personnelle, vu l’ampleur de certains éléments utilisés dans l’histoire, une sorte de défi aux autres auteurs de sf.
Voila pour le reste du cycle des Xeelees. Le cycle dit « Les enfants de la destinée » se passe lui aussi dans le même univers et on y retrouve aussi quelques éléments évoqués dans les précédents romans, mais là aussi, les livres peuvent se lire sans avoir touché au cycle des Xeelees.
Globalement, je trouve que Baxter est un auteur qui explique assez bien la hard-science (même ce n’est pas toujours évident). Ceux qui recherchent de la lecture moins « technique » peuvent se pencher sur son diptyque Déluge/Arche qui flirte plutôt du côté du roman catastrophe. 🙂
Merci pour cette réponse très détaillée ! 🙂
J’avoue que les personnages comptent beaucoup pour moi dans l’appréciation d’une œuvre, ce qui explique mon avis mitigé sur ce roman. Je note tes différents conseils, je testerai peut-être quand même la suite de la série vu ce que tu en dis, ou l’autre diptyque…
[…] : Gravité de Stephen Baxter, Cantoria de Danielle Martinigol, Aâma de Frederick Peeteers, Dominium Mundi de […]
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