London : sweet and sour grapes

 

 

 

 

Je suis rentrée de Londres lundi soir, et pour une fois la capitale britannique m’a laissée des impressions mêlés…

Boris Jonson, le maire de Londres depuis plusieurs années. Comme beaucoup de Londoniens, il est sûrement fan de « musicals », malheureusement, il a choisi de s’inspirer de Starmania  et Monopolis pour sa ville…
En effet, ces dernières années (notamment depuis ces fichus JO de 2012), il y a de très nombreuses tours qui ont été construites un peu partout dans le centre, et de nombreux travaux pour d’autres gratte-ciels, tous plus quelconques/laids les uns que les autres et qui masquent les beaux immeubles du XIXème siècle ou même plus récentes !
Rendez-vous compte, on ne voit presque plus le Gherkin (que je trouvé sympa et qui m’évoquait plus une fusée qu’un cornichon), il est masqué par les nouveaux bâtiments ! Dans certains endroits, on pourrait se croire à Tokyo, Hong-Kong ou Manhattan, tout se ressemble et Londres perd un peu de son âme sur le quartier de la finance folle et de l’immobilier vautour…snif !

 

 

Je voulais aussi voir les décorations et les marchés de Noël à cette période. Cependant, les marchés sont des pièges à touristes banals et sans originalité avec des prix exorbitants : 5£ le verre de vin chaud, et des fêtes foraines de mauvais goût dans Leceister Square et Hyde Park ! Ne parlons pas la la visite de Saint Paul (16,50£ l’entrée, il n’y a qu’une chapelle minuscule qui est mise à disposition gratuitement pour prier… je ne visiterai jamais la cathédrale à ce prix-là !), ou les expo temporaires hors de prix (15-18£ l’entrée, sachant que la Tate a retiré quelques-us des plus beaux Turner pour les inclure dans une de ces expositions !)… Il vaut peut-être mieux y aller au printemps ou durant l’été pour profiter des nombreux parcs gratuits et pique-niquer !

Cette impression de profits à tout prix a sans doute été renforcé par notre logement : un petit studio médiocre, avec de l’humidité dans les murs et un lit double étroit et peu de lumière… certes, il n’était pas dans les prix les plus élevés, mais quand même ! D’habitude je descends en auberge de jeunesse : ce n’est pas le grand luxe mais c’est bon marché… bon les propriétaires étaient gentils, mais le logement londonien est vraiment bas de gamme !

 

 

Heureusement, tout n’était pas noir, loins de là ! On a globalement eu très beau temps et ça reste un plaisir de parcourir la ville depuis le premier étage des bus…on a même eu le droit à un bus traditionnel où l’on monte par l’arrière !

Il y a aussi des plaisirs éternels : les Ben’s Cookies (universellement appréciés chaque fois que j’en ramène !), les librairies londoniennes, Forbidden Planet… j’ai également découvert 2 magasins JDR bien agréables ! Et naturellement, il y a le théâtre. Si j’adore les musicals, les personnes qui m’accompagnaient étaient moins enthousiastes et ne souhaitaient pas investir beaucoup de temps ou d’argent pour voir un spectacle.

J’ai donc décidé de m’offrir un cadeau de Noël en avance en allant voir une légende locale : The Mousetrap d’Agatha Christie ! La pièce est jouée en continue dans le même théâtre depuis 63 ans ! Il s’agit naturellement d’une enquête policière, mais il y a aussi beaucoup de comédie grâce à des personnages stéréotypés forts. On se régale des dialogue ciselés et de l’intrigue bien ficelée (non, je ne vous dirais rien, les acteurs nous ont fait juré d’être leurs complices : il n’y a pas eu de fuite depuis 63 ans !)… on y retrouve bien la patte de l’auteur : certains personnages m’ont évoqué les Beresfords, le huis-clos évoque aussi Les Dix Petits Nègres…

Bref, j’ai adoré la pièce et je vous conseille de la voir si votre niveau d’anglais vous le permet !

Ci-dessus un aperçu de l’intérieur du théâtre et de la scène !

 

Enfin, il y a la gentillesse générale des Londoniens. On se sent sur une autre planète, surtout quand on a la « chance » de connaître l’agressivité parisienne coutumière…

Que ce soit dans les gares, les commerces, le théâtre (j’ai discuté un peu avec ma voisine à l’entracte sur nos théories et elle m’a félicité sur mon niveau d’anglais), la rue (y compris dans les quartiers populaires avec des gens modestes et/ou immigrés)… les gens sont toujours prêts à aider, renseigner, on m’a offert de porter ma valise dans les escaliers d’une gare… finalement, c’est peut-être le meilleur aspect de Londres !

 

De toutes façons, j’aurais certainement l’occasion d’y retourner (notamment pour des spectacles) et de me laisser de nouveau séduire (je regrette par contre vraiment les choix architecturaux assez désastreux des dernières années) !