La grosse femme d’à côté est enceinte de Michel Tremblay

Les challenges comme Québec en septembre sont aussi pour moi l’occasion de lire un peu plus de littérature blanche… J’avais entendu énormément de bien de Michel Tremblay et de ses chroniques, et je l’avais dans ma PAL depuis la précédente édition du challenge, j’ai donc lu le roman cet été…

Synopsis :

Nous suivons les habitants d’un quartier pauvre de Montréal sur une journée, en nous intéressant plus particulièrement à une famille…

 

 

Si le début avec les tricoteuses semblait un peu étrange, j’ai d’abord apprécié cette plongée dans une langue et un univers exotique ! La plume de Michel Tremblay est très vivante et ça a été un plaisir de découvrir ce dialecte québécois avec l’écriture très oralisée du roman !

 

Les personnages campés étaient hauts en couleur, et j’attendais avec impatience que l’intrigue démarre une fois le décor planté. Mais, j’ai attendu, attendu, elle n’est jamais venue (air connu) !

 

Après cinquante pages, je trouvais que c’était un peu long à démarrer, puis après une centaine de pages, j’ai vraiment commencé à m’ennuyer…C’est là que j’ai compris la triste vérité : il n’y a pas d’intrigue, ou presque !
J’exagère un peu bien sûr ! Mais c’est l’effet que m’a fait ce roman : 350 pages sans vrai changement.

Quand j’ai lu le mot « chroniques », j’imaginais certes suivre la vie des gens, mais sur le long terme avec des changements (comme dans « Gabrielle que je suis en train de lire en ce moment). Mais ici, on a plus une « photographie instantanée » du quartier et de ses habitants !
On suit les pensées de chacun dans un mode proche du stream of consciousness, un style qui ne m’a que très rarement séduite…

 

De plus, j’attendais le ou les protagonistes au milieu de tous ces personnages secondaires, mais il n’y en a pas vraiment. Ces personnages finissent d’ailleurs presque tous par être plus pathétiques que sympathiques !

 

Bref, j’ai vraiment dû me forcer à finir ce roman et plus par acquis de conscience pour le challenge qu’autre chose ! La malédiction des classiques a encore frappé (mis à part les auteurs britanniques, j’ai beaucoup de mal à apprécier les auteurs classiques notamment francophones qui donnent trop souvent dans le misérabilisme sans humour à mon goût) !
Je ne demande pas des rebondissements et de l’action à chaque page, hein, mais il faut qu’il se passe quelque chose, qu’il y ait des conflits (physiques, psychologiques, peu importe !) et des évolutions, des personnages attachants qui triomphent des épreuves…
J’aurais peut-être dû commencer par le tome 2, il a l’air un peu plus intéressant, il se passe plus de choses et on parle de religion et de changements…

 

Encore une fois, pour moi, le fond prime toujours sur le forme.  L’histoire et les personnages sont essentiels, il faut qu’ils m’emportent ! L’écriture est un (gros) plus et il faut un minimum, mais je préfèrerai toujours une bonne histoire avec une écriture correcte, qu’un roman très bien écrit qui ne raconte pas grand-chose…

 

 

Conclusion :

Un roman bien écrit, mais où l’auteur a oublié de raconté une (vraie) histoire… Après un début attrayant grâce à l’écriture, la suite s’est transformé en calvaire à finir ! Ce n’est pas un mauvais roman en soi, mais la rencontre ne se sera pas fait entre Tremblay et moi ! J’essaierai peut-être un roman autobiographique ou une pièce de théâtre si je veux redonner une chance à l’auteur…

 

20 Réponses

  1. Bon, pas envie de noter. Je passe !

    • Oui, c’était une des mes lectures ratées de l’été, il fallait bien que ça arrive…Le roman n’est pas forcément mauvais, juste pas pour moi !

  2. Ah oui, en effet, c’est une note discordante. Je vais quand même voir de quelle série il fait partie, il me semble qu’il a beaucoup plu à d’autres blogueuses.

    • N’hésite pas, je sais qu’il y en a beaucoup qui ont aimé ! Mais j’ai des goûts assez particuliers parmi les participantes du challenge : fan de SFFF avant tout (je ne lis que rarement de la littérature blanche) et attaché à l’évasion et au voyage bien plus qu’à l’écriture…

  3. C’est sûr que si tu t’attendais à de l’action et des bouleversements, tu as été déçue! Ce n’est pas du tout le propos de ces Chroniques, comme tu l’as très bien saisi. Dommage!

    • Je ne voulais pas forcément de l’action « pure » ! Ça aurait pu être une intrigue avec changements intellectuels ou psychologiques, mais effectivement, rien de tout ça dans le roman…

  4. Ah c’est triste quand un de nos chouchous ne touche pas le coeur d’un lecteur (ou d’une lectrice) mais inévitable j’en ai peur 🙂

    • Hé oui, ça arrive…Mais mon prochain article sera bien plus positif avec « Reine de mémoire » d’Elisabeth Vonarburg ! 🙂

  5. De Tremblay, pour l’instant je n’ai lu qu’une pièce de théâtre, expérience plutôt intéressante, mais pas suffisante pour me confirmer si cet auteur est mon créneau ou non. A te lire, j’aurais tendance à penser que non, mais il y a tellement d’enthousiasme aussi autour de cet auteur et ses livres que je ne sais pas. Il ne me reste plus qu’à le lire…:)

    • Peut-être que tu peux trouver certains ouvrages dans ta bibli pour voir s’il est à ton goût, c’est un auteur assez connu ! 🙂

  6. c’est vrai que c’est le quotidien d’un samedi ensoleillé mais je me suis attaché à ces tranches de vie qui se juxtaposent, s’emmêlent et j’ai vraiment aimé pour cela
    c’est une chronique, l’auteur n’a pas triché, si tu lis mon article tu verras que j’ai vraiment aimé comme « bonheurs d’occasions » de Gabrielle Roy un peu dans la même veine

    • Oui, je viens de le lire, comme je le pensais, je suis la seule à ne pas avoir aimé ma lecture parmi les participants !
      « Chroniques » peut vouloir dire pas mal de choses, c’est juste le fait de raconte dans un ordre chronologique…
      Je préfère qu’il y a une évolution, un début et une fin à ces tranches de vie éparpillées, mais c’est une question de goût, évidemment !
      Le livre de Gabrielle Roy ne me tente pas pour cette raison et parce que ça a l’air trop sombre à mon goût !

  7. C’est dommage, je connais peu Michel Tremblay, mais j’ai l’impression d’après tous les billets que certains titres (qui racontent une histoire) aurait pu te plaire. Moi j’ai bien aimé : l’homme qui entendait siffler une bouilloire. Cet écrivain a souvent des titres originaux et même bizarres!

  8. c’est bien aussi d’avoir des billets moins enthousiastes 😉
    on ne peut pas être conquis à chaque lecture 😉

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